Je me souviens

  •  des yeux de Ste Lucie que je ramassais au fond de l’eau, fascinée. J’ignorais à l’époque qu’ils étaient un porte-bonheur. 

 

Signe des temps, quelle ne fût pas ma surprise d’apprendre que les bijoux ornés de ces yeux de Ste Lucie provenaient maintenant d’Asie.

  • des beignets au brocciu. Pas convaincue au premier regard, mais des années plus tard, j’en rêvais lorsque j’étais enceinte et que je ne pouvais rien avaler.
  • et les crèpes au brocciu aussi. Pas léger avant un petit plongeon.

 

  • de l’odeur des eucalyptus qui bordaient la route. Le maquis aussi, et la myrthe.
  • de la gentillesse et de l’accueil chaleureux des Corses. Cela n’a pas changé non plus.
  • de la longue route pour arriver dans le sud de la France, et de la longue traversée en car-ferry. L’excitation qui monte, la voiture de mes parents parquée sur le quai, les croissants et brioches en attendant de pouvoir embarquer.
  • des plages. Quoique, j’étais plus dans l’eau que sur le sable.
  • d’une certaine liberté. Mes parents si stricts, qui oubliaient parfois mon existence.
  • de mes premières amitiés. Moins timide en Corse.
  • des bains de Baracci. Un peu sonnée sur le chemin du retour. Ca m’aiderait pour dormir.
  • et la forêt de Bavella, quand il faisait trop chaud. Et moi, toujours dans l’eau, même si la rivière était plutôt fraîche.
  • et le sirocco. Une chaleur accablante, et ce souffle chaud, même à minuit, en regardant un film au cinéma en plein air.
  • et la nostalgie déjà, à l’idée de rentrer chez nous, à la fin de l’été.

Une Corse qui m’a manqué pendant toutes ces années, depuis le décès de ma mère et la fin des vacances en famille. Et y retourner, quel bonheur, avoir chassé tous les mauvais souvenirs, et les avoir remplacés avec les cris de joie de mes enfants.

Un billet inspiré par Martine, ma nouvelle amie corse sur Twitter, qui m’a rappelé tout ce que  j’aimais en Corse.

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